Comment une séance d’ostéopathie a permis de comprendre qu’une émotion ancienne était à l’origine d’une douleur présente depuis 35 ans
Une séance d’ostéopathie dans mon cabinet…
Mme X, 52 ans, consulte pour des flashs douloureux autour de D10. Un mois et demi plus tôt, elle a contracté une grippe sévère, suivie d’un zona en ceinture au niveau de K10 gauche. Les examens radiologiques ne révèlent aucune anomalie.
Comme à chaque début de séance, j’établis un premier contact occipital. Très vite, mon attention est attirée vers son diaphragme droit, au niveau de ses insertions costales antérieures. Elle réagit immédiatement et confirme que c’est exactement là qu’elle ressent la douleur. Pourtant, ce n’est pas ce qu’elle avait décrit au départ. Pour rappel D10!!
Nous évoquons ses problèmes de vie actuels. Elle exprime ses inquiétudes :
- L’angoisse liée à la grossesse compliquée de sa fille.
- La crainte que son mari reprenne la moto, 12 ans après un AVC dont il s’est presque totalement remis.
Aucune de ces évocations ne provoque de changement perceptible sous mes mains. Les tissus restent figés.
Puis, elle mentionne un accident de moto survenu à l’âge de 17 ans. Ce jour-là, elle aurait dû prendre le bus, comme l’exigeaient ses parents. Elle choisit pourtant de monter derrière un ami en moto. Ce qui ne devait pas arriver arriva: l’accident. Transportée à l’hôpital, elle souffre d’une plaie au genou et d’une douleur au niveau D10. Ce qui marque le plus cet épisode, c’est la réaction de son père. Lorsqu’elle l’appelle pour qu’il vienne la chercher, il refuse, “tu peux rester où tu es! Une réponse brutale, inattendue! La colère exacerbée par la désobéissance et l’inquiétude. Finalement, ce sera sa mère qui viendra.
Les larmes montent, une vague émotionnelle refait surface. Sous ma main, un changement profond se produit : les tissus se referment, se contractent avant de fondre littéralement. Le relâchement tissulaire jusque-là impossible, s’amorce. Elle n’avait jamais pleuré sur cet événement largement enfoui par le temps. La douleur D10 s’efface presque instantanément. Comme si quelque chose s’était relâché en profondeur, comme si le corps n’avait plus besoin de retenir ce refus longtemps emmagasiné. Le contact tissulaire profond et la remontée émotionnelle ont agi ensemble, débloquant ce qui devait l’être.
Le lendemain, je la contacte pour lui demander l’autorisation de publier le récit de cette séance. Elle accepte avec enthousiasme. Elle se sent radieuse, et a déjà raconté cette expérience à toute sa famille.
Ça, c’est une séance comme je les aime, qui justifie pleinement toute l’approche que j’étudie depuis 25 ans!
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Bruno Mitaine, ostéopathe DO